Situation : Nord – Ouest de la France, près d’Avranches – Département : Manche (50)
Région : En Normandie , mais juste à la frontière avec la Bretagne.
Distance de Paris : 358 km par la route .
Villes les plus proches : Caen 126 km Saint Malo 60 km Rennes : 91 km
Gare SNCF la plus proche : Pontorson, sur la ligne Caen-Rennes. Il y a des bus de la gare de Pontorson au Mont Saint Michel.
En dehors des monuments parisiens et alentour, le Mont Saint Michel est l’ attraction touristique la plus visitée de France. Et il n’est pas difficile de voir pourquoi.
Cette remarquable cité médiévale fortifiée, couronnée par sa grande abbaye gothique, est bâtie sur un petit éperon granitique isolé dans les replats de l’estuaire du Couesnon, dans une zone connue aujourd’hui sous le nom de baie du Mont Saint Michel. Le Mont Saint Michel a été l’un des premiers monuments à être classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, dès 1979.
Le Mont Saint Michel n’est pas qu’une église sur un rocher ; c’est toute une cité médiévale, l’un des rares endroits en France à avoir conservé intactes ses murailles et ses défenses médiévales. La ville, bien que petite, compte à ce jour des habitants – peu d’habitants à plein temps – et un maire, et en plus de ses monuments religieux, elle compte de vieilles maisons, des rues étroites, des hôtels, des restaurants et des magasins, tous destinés aux plus -millions de touristes qui viennent visiter ce site magnifique chaque année.
Le premier oratoire chrétien a été fondé sur l’île dès 708 après JC, par saint Aubert d’Avranches, et naturellement il était dédié à saint Michel, patron des marins. A cette époque, et pendant les siècles qui ont suivi, l’île de Saint Michel était une véritable île dans la baie, entourée d’eau la plupart du temps et de sable à marée basse. L’accès se faisait en bateau ou à travers le sable lorsque cela était possible.
Cependant, au fil des siècles, au fur et à mesure que la baie s’envase, les rives se rapprochent de plus en plus du mont. Le processus a été accéléré par des tentatives réussies au fil des ans pour récupérer certaines des zones humides fertiles plates au bord de la baie, pour les utiliser comme terres agricoles. La baie du Mont Saint Michel est ainsi aujourd’hui plus petite de plusieurs kilomètres carrés qu’elle ne l’était au Moyen Âge, lorsque le premier monastère bénédictin fut installé sur l’île.
Au Moyen Âge, le Mont Saint Michel était un lieu important et emblématique de cette partie nord-ouest de l’Europe. Son monastère a prospéré comme l’un des grands lieux d’apprentissage au XIIe siècle, avant de devenir un lieu d’importance symbolique dans les luttes qui ont secoué l’Europe occidentale à la fin du Moyen Âge, opposant Normands contre Bretons, Français contre Normands et Français contre Anglais.
Faisant partie de la Normandie, le Mont appartenait aux successeurs de Guillaume le Conquérant, le duc de Normandie qui avait conquis l’Angleterre en 1066 et y avait installé sa cour. La Normandie, et avec elle le Mont, était ainsi devenue une possession anglaise, tout comme les îles anglo-normandes voisines (connues en français sous le nom d’îles anglo-normandes) demeurent à ce jour.
La ville a été capturée et incendiée par les Français en 1204, qui ont ensuite procédé à sa reconstruction. Plus tard, pendant la guerre de Cent Ans, elle fut assiégée par les Anglais, mais non reprise.
L’abbaye que la plupart des visiteurs montent pour voir est un bel exemple d’architecture médiévale, différentes parties datant de différentes périodes, comme il est courant dans les vieilles cathédrales et abbayes, en particulier celles qui ont connu des guerres et des catastrophes naturelles. L’impressionnant chœur gothique date de la période suivant le départ des Anglais. Cependant, comme une grande partie du bâtiment, il a été sérieusement et largement rénové au XIXe siècle à la suite d’une visite du grand architecte néo-gothique français Viollet Leduc. C’est ainsi qu’en 1896, l’Abbaye est couronnée par sa flèche emblématique, qui n’est pas du tout médiévale, mais l’œuvre de l’architecte Edouard Corroyer.
A cette époque, le Mont était déjà classé monument historique, et commençait à attirer des touristes, au profit desquels une chaussée innombreuse avait été construite en 1880. Mais l’effet de la chaussée et d’autres schémas d’aménagement du territoire – en plus d’apporter de plus en plus de touristes au mont – allait considérablement accélérer l’ensablement de la baie, au point que le mont risquerait d’être bientôt enclavé si rien n’était fait.
Depuis les années quatre-vingt, des mesures ont ainsi été entreprises pour draguer la baie et inverser le processus d’ensablement, afin de redonner au Mont Saint Michel ce qu’il était autrefois, une petite île granitique dans la baie.
Marées: la Baie du Mont Saint Michel est l’un des points de marée les plus abrupts d’Europe, avec une variation de marée de près de 50 pieds ou 15 mètres. Les marées les plus hautes (marées de printemps) se produisent un ou deux jours après une nouvelle lune et une pleine lune, et plus particulièrement aux équinoxes de printemps et d’automne. A ces occasions, la mer peut entourer complètement le mont, à l’exception de la chaussée insubmersible. Pendant les périodes de marée basse (lorsque la variation de marée est moindre) le Mont n’est pas du tout entouré d’eau, même à marée haute.